Confessions d’une massicoteuse en quête de présence

Créer de nouveaux outils pédagogiques, les façonner à la main, les découper, les plastifier… Voilà une activité que je savoure.
Enfin, en théorie.
Parce que parfois, je me dis :
“Je vais me poser, profiter de ce moment, musique chill dans les oreilles, être pleinement dans l’instant.”
Et puis… mon esprit file à toute allure.
Le mental, ce marathonien insatiable
Alors que je massicote tranquillement un jeu que j’ai envie de tester avec un groupe de managers en formation à l’animation de réunions, mon cerveau m’embarque ailleurs. Je pense déjà à un autre groupe — celui sur l’affirmation de soi et l’intelligence émotionnelle. Deux contextes. Deux intentions. Deux manières d’utiliser le même outil.
Et me voilà happée par le flux.
Le moment présent m’échappe, comme un nuage qui glisse trop vite dans le ciel.
L’entraînement invisible
C’est fou comme il est parfois difficile d’être vraiment là, dans ce qu’on fait. Même dans une tâche simple, répétitive, presque méditative.
Et pourtant, c’est bien ça aussi, l’entraînement : revenir, encore et encore, à ce qu’on est en train de vivre.
Alors je respire. Je recentre mon attention sur le papier, sur la texture, sur le geste.
Et, mine de rien, massicoter devient un exercice de pleine présence. Un rituel de recentrage.
Qui aurait cru que la plastifieuse deviendrait ma nouvelle alliée zen ?
Cultiver la congruence
Ce que j’aime dans mon métier, c’est justement cette attention portée aux détails invisibles.
Transformer un moment banal — préparer un support, découper un jeu, ranger une salle — en opportunité d’alignement.
Faire ce que je transmets. Vivre ce que je propose.
Être là, simplement, dans l’instant. Même (surtout) quand ça tangue à l’intérieur.
Alors oui, je continuerai à massicoter avec une intention pleine.
Pas parce que c’est joli, mais parce que c’est juste.
Et vous, qu’est-ce qui vous (ré)anime en ce moment ?
Où trouvez-vous, dans le quotidien, ces petits espaces d’ancrage et de cohérence ?